El tigre - A Dombasle © Ali Mahdavi

El Tigre

Livret et mise en scène : Alfredo Arias
Composition musicale : Bruno Coulais
Collaboration artistique : René de Ceccatty

 

THEATRE DU ROND POINT – PARIS
Du 17 décembre 2013 au 12 janvier 2014

Avec : Denis d’Arcangelo, Carlos Casella, Arielle Dombasle, Alejandra Radano, Andrea Ramirez, Alexie Ribes
Quatuor à cordes : Christophe Guiot (violon), Elisabeth Pallas (violon), Françoise Gneri (alto), Jean-Philippe Audin (violoncelle)
Scénographie : Elsa Ejchenrand et José Cuneo
Costumes : Pablo Ramirez
Lumières : Jacques Rouveyrollis
Assistant mise en scène : Olivier Brillet
Assistante lumières : Jessica Duclos
Production déléguée : Théâtre du Rond-Point/Le Rond-Point des tournées – coproduction Groupe TSE
Avec le soutien du Fonds de Création Lyrique
Le Groupe TSE est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication

El Tigre donne son nom à un ensemble d’îles argentines et de marais peu gays.
Là, un groupe de cinéphiles fanatiques a trouvé refuge. Ensemble, le samedi soir, ils recréent les films adorés, les rejouent, se travestissent avec les moyens du bord. Au final, Vampira croque les jugulaires des enfants de chœur, Lana Turner trouve le temps long et Holy se remaquille. Les créatures de El Tigre déclenchent une série de quiproquos et de coups de théâtre qui les propulsent dans un univers plus délirant que celui qu’elles voulaient représenter. Elles retrouvent la tonalité des univers fantasques des Marx Brothers ou d’Ed Wood, alors qu’elles croyaient plonger dans les mélodrames vénérés. Dark, Holy, Lana, Lanita, Tota et Vampira chantent, dansent, illuminent d’étincelles colorées un monde trop gris, trop triste. Elles s’envolent en fusée, côtoient les météores qu’elles préfèrent aux étoiles mortes, et se pulvérisent à coups d’apéricubes à la mortadelle.
Festin avec strass, paillettes et tombolas, El Tigre se joue dans la maison de sublimes démentes. Arias et sa bande invitent des stars, des vamps « idolâtrables » et des travs acidulés. Figure mythique de la scène, le créateur d’origine argentine Alfredo Arias créait les saisons dernières au Rond‑Point Trois tangosTatouage, ou Divino amore. Il a toujours tranché dans le vif de l’humain pour le mettre à poil ou en collant pailleté sur l’avant-scène. Fête oblige. Maquillages outranciers, accessoires de rigueur et plumes partout, ses créatures déjouent les mauvais sorts : vivre, vieillir, mourir. Elles annoncent une « comédie musicale sur le dérèglement climatique », quittent la planète molle pour une galaxie explosive vouée aux extravagances hollywoodiennes.
À faire pâlir Broadway. Pierre Notte pour le Théâtre du Rond Point